logo citesConférence des parties CITES : les "pros" réagissent
La conférence des parties CITES s’est tenue à Genève en août dernier. Le commerce international des animaux de compagnie a été, une nouvelle fois, mis à l'index. Réactions ...

Lors de cette coinférence, les parties ont décidé de créer un atelier technique chargé d’examiner les priorités de conservation et les besoins de gestion du commerce des poissons d’ornement marin non-inscrits sur les listes CITES avec une attention particulière pour les données des pays importateurs et exportateurs.

Les organisations professionnelles ont demandé à être pleinement impliquées dans les évaluations et analyses.
Elles souhaitent travailler en partenariat avec des organisations intergouvernementales telles l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le centre mondial de surveillance de la conservation de l’ONU (WCMC) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ceci dans le but de fournir des données commerciales précises à l’appui des travaux actuellement prévus par la CITES.

Au cours des discussions avec les principales parties, l’OATA (Ornamental Aquatic Trade Association), représentant d’organisations européennes impliquées dans le commerce des animaux de compagnie, a mis en exergue les préoccupations relatives à la représentation biaisée du commerce et à l’importance d’impliquer les parties prenantes de l’industrie dans tout travail à venir.

Selon Dominic Whitmee, de l’OATA, « Ce travail pourrait avoir des conséquences importantes pour notre secteur à travers le monde. Les interventions des parties et autres organisations ont démontré un manque troublant de connaissances sur le commerce est une idée apparemment inhérente selon laquelle le commerce n’est pas durable et nécessite une gestion et une réforme. Cela peut être le cas certaine fois, mais il est injuste de catégoriser de la sorte l’ensemble du secteur. Si nous pouvons nous mettre d’accord sur un partenariat intergouvernemental stratégique impliquant l’industrie, nous aurons peut-être l’occasion d’élaborer un programme de travail qui identifiera des résultats bien informés, fiables et constructifs qui contribueront à assurer un avenir durable à long terme à notre industrie. Nous ne pouvons pas soutenir un processus précipité et inconsidéré ou dirigé par ceux qui ont l’habitude de nuire à notre commerce ».


Selon les déclarations du représentant OFI: « Les discussions au sein de la CITES montre clairement que certaines personnes visent le commerce international des animaux de compagnie. Pour parvenir à une approche constructive, l’engagement de nos entreprises sera primordial pour fournir les données nécessaires à une bonne compréhension des volumes et des trajectoires des échanges.
Sans de bonnes données de base, nous pouvons nous attendre à une prise de décision mal informée et à des résultats potentiellement dommageables. Si les entreprises membres ne s’engagent pas dans ce processus, nous devrons nous attendre à une accélération des réformes nouvelles et potentiellement dommageables notre secteur. Nous souhaitons donc que les entreprises ayant un intérêt ou un rôle particulier dans l’importation, l’exportation ou la vente d’espèces de poissons marins se concertent avec leurs associations professionnelles internationales respectives pour voir comment elles peuvent contribuer à soutenir l’avenir de leurs activités
».

La PIJAC (Conseil consultatif mixte de l’industrie des animaux de compagnie) regrette que pour la deuxième fois consécutivement, le délai imparti pour débattre des propositions d’inscription d’espèces importantes pour le commerce des animaux de compagnie ait été très limité.
Selon son représentant : « C’est très troublant car la CITES s’intéresse de plus en plus au commerce des animaux de compagnie. Nous enverrons donc une lettre ouverte au secrétariat CITES pour exprimer nos préoccupations et proposer des solutions en matière de processus permettant un débat véritablement étique et impartial sur ce problème complexe dit au commerce des espèces sauvages à la conservation».


OFI : Ornamental Fish International

PIJAC : Conseil consultatif mixte de l'industrie des animaux de compagnie

OATA : Ornamental Aquatic Trade Association

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

FAO : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

WCMC : World Conservation Monitoring Centre