SénatQuand les actions contredisent les paroles !
Lors d’une rencontre en visioconférence fin février, le Sénateur Bazin nous avait précisé être d’accord avec nos idées sur la proposition de loi 3661.
Or, selon nos sources, une réunion impliquant certaines associations animalistes, et concernant la création des listes positives, est prévue, en "catimini", dans les jours qui viennent, au ministère de l’agriculture.

Aucun acteur de la filière « animaux de compagnie » n’a été contacté pour participer à cette réunion dont voici un extrait du document préparatoire : "Quelles sont les positions de chacun d’entre vous quant à l’inclusion ou non des professionnels dans la liste positive ?"

Cette question elle-même pose déjà problème. Elle laisse entendre que M. Bazin considère que seules les minorités actives peuvent décider de qui orientera le législateur. La réponse ne fait aucun doute. Il s’agira d’une instruction totalement à charge et nous ne pouvons l’accepter.

A noter que la Commission « faune sauvage captive » du ministère de la transition écologique n’a jamais été consultée quant à la création des listes positives.
L’arrêté du 8 octobre 2018 protège déjà d’une façon efficace la faune non domestique ; il suffit de le faire respecter. Les listes positives n’apporteront rien de plus ni à la protection animale ni à la protection de la biodiversité.

Nous allons une nouvelle fois intervenir pour faire entendre la voix des acteurs de la filière « animaux de compagnie » et faire comprendre au législateur que les extrémistes de la protection animale, malgré leurs vociférations, ne sont pas les seuls à défendre la cause animale et la biodiversité.

Vous trouverez, ci-dessous, le courrier envoyé au sénateur Bazin.


Monsieur le Sénateur

Certaines indiscrétions laissent entendre que vous seriez l’instigateur d’une réunion qui devrait prochainement se tenir. Celle-ci concernerait la création des listes dites « positives » et seules certaines associations « animalistes » y seraient conviées, les acteurs de la filière « animaux de compagnie », professionnels comme amateurs, en étant exclus.

Lors de notre entretien du 24 février, vous nous aviez pourtant affirmé que votre point de vue rejoignait le nôtre. Nous ne pouvons imaginer, aujourd’hui, une attitude totalement à l’opposé de vos propos d’alors.
Il va de soi que nous ne prêtons que peu d’intérêt à de telles indiscrétions qui ne sont probablement que des « fake news » pour reprendre un terme à la mode. Nous sommes certains que, si une telle réunion devait se tenir, vous auriez à cœur d’y inviter nos représentants dans le plus pur respect de la démocratie.

Nous tenons néanmoins à vous rappeler que l’arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques, très contraignant pour les éleveurs, est le garant d’une forte protection de la biodiversité ; il suffit que l’État se donne les moyens de le faire respecter. Mais il est vrai que l’interdiction pure et simple est une facilité.

Cet arrêté est l’équivalent des listes positives mises au point par certains pays européens. Établir ces listes pour notre pays serait donc une redondance totalement inutile sauf à faire preuve d’une certaine démagogie.

Nous nous étonnons d’ailleurs qu’aucune commission ministérielle concernée par la faune sauvage captive n’ait été appelée à débattre sur ce point. Ce type de commission consultative existe pourtant au sein du ministère de la transition écologique.

Pour résumer, nous sommes certains que, si des discussions doivent se tenir quant à la création, bien inutile, des listes positives, vous aurez à cœur d’y faire participer toutes les parties concernées.

Restant bien entendu à votre disposition, …