KilliAmSudLes aquariophiles ne sont pas des trafiquants d’animaux (suite)
Suite aux accusations des autorités brésiliennes concernant de soit-disantes actions illicites de la part de killiphiles et avant que les minorités hurlantes auto proclamées « protecteurs des animaux », ne diffusent ces informations après les avoir plus ou moins déformées (plutôt plus que moins d’ailleurs) nous avons tenu à rétablir la vérité par l'intermédiaire d'un communiqué adressé au bureau faune sauvage captive du ministère de la transition écologique.


Monsieur

Il circule depuis quelques jours sur internet et sur les réseaux sociaux un certain nombre d’informations concernant l’activité, faussement qualifiée d’illicite, des aquariophiles spécialisés dans l’élevage de certaines espèces appelées killies (killiphiles).

Avant que les minorités hurlantes et autres extrémistes auto proclamés « protecteurs des animaux », ne s’emparent de ces informations et les diffusent après les avoir plus ou moins déformées (plutôt plus que moins d’ailleurs) nous tenons à vous informer de cette situation et vous donner quelques explications. Nous avons d’ores et déjà apporté un démenti formel, auprès du public et des aquariophiles, à l’ensemble des accusations circulant actuellement.

Le gouvernement brésilien a récemment dénoncé, à son homologue nord-américain, de « dangereux délinquants aquariophiles » qui maintiendraient en aquarium des espèces censées être protégées. Effectivement, des perquisitions ont permis de découvrir, au domicile d’aquariophiles nord-américains, plusieurs espèces de « Killis » dont certaines sont en effet protégées sur le territoire brésilien.

Suite à ces perquisitions, le gouvernement brésilien a donc lancé une campagne visant à dénoncer un trafic international réalisé par des « bandes organisées » par l’intermédiaire des réseaux sociaux avec la complicité d’associations du monde entier (notamment européennes !) en précisant qu’il s’agissait de braconnages réalisés dans des réserves naturelles, aboutissant à la destruction d’espèces protégées … !
Mais, les autorités brésiliennes se sont bien gardées de préciser que, par cette dénonciation, elles cherchaient avant tout à masquer leur incurie à protéger nombre d’espèces piscicoles et autres, qui disparaissent jour après jour de leur territoire, du fait, notamment, entre autres, de la déforestation amazonienne qui entraine une destruction massive des écosystèmes.
C’est le cas, par exemple, d’une espèce de Maratecoara (Nothobranchiidae) endémique d’une mare annuelle du bassin du rio Xingu disparue lors de la mise en eau du barrage de Belo Monte. Fort heureusement, quelques œufs collectés avant la mise en eau du barrage ont permis à des « killiphiles » de sauvegarder cette espèce découverte en 2014. Elle n’est aujourd’hui qu’uniquement présente en aquarium.
Il en a été de même, il y a quelques années, lors de l’extension de Brasilia, avec la disparition de Simpsonichthys boitonei, Nothobranchiidae annuel qui a été maintenu en aquarium par des amateurs puis réintroduit après reconstitution de l’environnement.

De nombreux aquariophiles, qu’ils soient spécialisés ou non dans l’élevage des killies, organisent, sur leurs propres deniers, des expéditions destinées à rechercher des espèces inconnues. En aucun cas, celles-ci ne se déroulent dans des zones et autres réserves naturelles protégées.
Ces expéditions permettent d’ailleurs de prendre conscience de la dégradation rapide des milieux naturels.

Il se trouve qu’il est très facile de collecter les killis ou plutôt leurs œufs, puisque ceux-ci, très résistants, supportent très bien le transport et permettent des échanges par voie postale dans le monde entier.

Ainsi, les poissons qu’ont pu trouver les enquêteurs américains n’ont jamais été capturés dans la nature mais sont issus d’œufs que s’échangent depuis longtemps les killiphiles passionnés.

Les expressions employées par les autorités brésiliennes, « trafics », « bandes organisées », « destructions d’espèces protégées », « braconnage », n’ont absolument rien à voir avec l’activité des killiphiles et des aquariophiles en général qui protègent la nature et en promeuvent la protection par l’intermédiaire de leur passion.

Nous ne pouvons pas accepter de tels propos et nous les réfutons catégoriquement.

Nous avons donc publié une « mise au point » que vous pourrez consulter à l‘adresse : https://www.fedeaqua.org/la-ffa-reagit/1630-ne-confondons-pas-aquariophiles-et-trafiquants.

Restant à votre disposition ...