PDL3661"Ils" préparent les listes positives !
La proposition de loi 3661 n'a pas encore été examinée par les Sénateurs qu'ils préparent déjà les listes positives. Ils ???  Le Sénateur Bazin et les animalistes ! Notre réaction...

Selon nos informations, une réunion destinée à préparer les listes positives s'est tenue au ministère de l'agriculture sous l'égide du Sénateur Bazin.
Participaient à cette réunion : Code animal ; L'Arche de Noé ; l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, l'IFap (fichier d'identification des animaux) ainsi que les syndicats PRODAF et Jardineries et animaleries de France.
Bien entendu, aucune association d'éleveurs n'était invitée. C'est sans doute ce qu'on appelle la démocratie.

Nous avons donc fait parvenir le courrier suivant à M. le Président de la République, aux ministres de l'écologie et de l'agriculture, aux Présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale ainsi qu'à tous les parlementaires.


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Nous venons d'apprendre qu'une réunion s'est déroulée au ministère de l'agriculture en présence des syndicats « PRODAF » et « Jardineries et Animaleries de France », de l'UICN, de l'I-FAP, des associations « L'Arche de Noé » et « Code animal », sur la demande du Sénateur Bazin. Cette réunion concernait l'élaboration de listes positives en vue de l'application de la loi dont la proposition 3661 est actuellement au Sénat.

Cette réunion que nous estimons totalement antidémocratique se tenant en dehors de toute commission officielle, nous amène à nous révolter contre des procédés qui vont à l'encontre de ce que prône le gouvernement en ignorant, une nouvelle, fois les différentes commissions qu’elles soient d’études ou consultatives.

Cette rencontre avait pour but de préparer la mise en place des listes positives prévues par la proposition de loi 3661 alors même que celle-ci n’a pas encore été examinée par les Sénateurs et dont personne ne veut. Nous rappelons que Monsieur le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation s’était très clairement prononcé contre cette proposition de loi lors de son étude par l’Assemblée nationale.

Il semble que ce Sénateur n’ait pas compris la réponse ministérielle à moins, ce qui nous semble plus cohérent, qu’il n’agisse de connivence voire sous la pression de groupuscules tel « Code animal ». Il nous avait pourtant assuré, en mars dernier, lors d’une visioconférence, partager notre point de vue.

De quel droit donner la parole à Code animal, obscure association regroupant une cinquantaine de personnes tout en ignorant les représentants de milliers d’éleveurs d’animaux de compagnie ?

Quelle est la légitimité du Sénateur Bazin sur ce sujet alors qu’il n’est investi d’aucune mission officielle ? Doit-on rappeler que ce dernier est Président de la commission de déontologie du Sénat ? L’a-t-il lui-même oublié ?

Par ailleurs, nous déplorons que des syndicats d'animaleries se portent caution d'une telle pratique, pensant probablement qu’en acceptant les listes positives, l'amendement sur l'interdiction de vente en animaleries serait supprimé.

Supposition affligeante ! Peut-on imaginer un instant que les amateurs iront acheter un animal qu’ils ne pourront détenir qu’illégalement puisque non inscrit sur les listes. Il est facile d’imaginer que ces listes seront si restrictives que la seule vente des espèces autorisées ne suffira pas à rendre leur commercialisation rentable.

Qu'en est-il du ministère de la transition écologique, principal concerné par ces listes positives puisque la majorité des espèces sont classées faune sauvage ? La réponse de la Ministre de la transition écologique sur ce point est assez révélatrice puisqu’elle se retranche derrière l’élaboration de la proposition de loi 3661 et le ministère de l’agriculture (question écrite n° 19019 parue dans le JO Sénat du 19/11/2020 – Réponse de Mme la Ministre de la transition écologique parue dans le JO Sénat le 1er avril 2021).

La fermeture des animaleries et la création de listes positives, va entraîner la suppression de milliers d’emplois. C’est toute une filière de formation professionnelle qui n’aura plus lieu d’être. Les dimensions culturelles et éducatives de l’élevage d’animaux de compagnie disparaîtront. Le côté humanitaire est également à prendre en compte ; nos élevages permettent à des milliers de famille du tiers-monde de vivre et leur font prendre conscience de l’importance de la protection des biotopes, quels qu’ils soient.

Il n’y a malheureusement aucune ambiguïté. Le Sénateur Bazin, comme le Député Dombreval et ses collègues ayant adopté la proposition de loi 3661, inféodés aux animalistes de tous poils, militent bel et bien en leur compagnie pour la fermeture des animaleries et l’établissement de listes positives dont personne ne veut, pas même le gouvernement, en s’appuyant sur des associations qui ne représentent rien et en oubliant sciemment de prendre l’avis des milliers d’éleveurs d’animaux de compagnie.

Triste vision de la démocratie !

Nous vous prions d'agréer ...

ProNaturA France