CichlideFluoNous vous l'avions annoncé il y a quelques jours (ici), des scientifiques (méritent-ils d'être appelés ainsi ?) ont génétiquement modifié des specimens de Pterophyllum scalare et Amatitlania nigrofasciata (voir sur Youtube) pour les rendre fluorescents. Les monstres ainsi créés se sont reproduits et sont déjà commercialisés à Taïwan.
De même, le commerce chinois propose t-il désormais des poissons tatoués au laser !!!
Devons nous accepter ces "monstres" ?

Il est évident que non
.

Nous ne pouvons accepter la mise sur le marché de telles monstruosités.

Tout laisse pourtant à penser que les "apprentis sorciers" vont tenter cette commercialisation en Europe, donc en France, en demandant des autorisations d’importation.

La F.F.A. a donc décidé d’interpeler les ministres de l’écologie et du développement durable et celui de l’agriculture et de la pêche, ainsi que nos députés et sénateurs et les députés européens français, en leur faisant parvenir une lettre ouverte.

Elle vous est présentée ci-après.Vous pouvez bien entendu la reprendre et la faire parvenir, en votre nom, à vos député et sénateur.

***********************

Monsieur le ministre de l’Ecologie et du Développement Durable
Monsieur le ministre de l’Agriculture et de la Pêche
Mesdames et Messieurs les Députés
Mesdames et Messieurs les Sénateurs
Mesdames et Messieurs les Députés européens

Depuis plusieurs millénaires, l’homme a sélectionné des poissons, tout d’abord dans un but alimentaire puis, de nos jours, plutôt dans un but esthétique.
La Fédération Française d’Aquariophilie et ses adhérents, notamment par l’intermédiaire de notre Comité d’Ethique, combattent aujourd’hui l’hybridation aboutissant à la création de « monstruosités » n’ayant plus rien de commun avec les magnifiques souches sauvages que nous connaissons. Aujourd’hui, une nouvelle menace, que nous estimons extrêmement dangereuse, nous arrive de l’étranger.

Des chercheurs taïwanais ont annoncé avoir récemment réussi la reproduction de poissons transgéniques fluorescents jusqu’à la cinquième génération.
Il y a quelques années, des essais étaient réussis, sur une petite échelle, avec Brachydanio rerio. Aujourd’hui, il d’agit d’espèces de la famille des Cichlidae ; Pterophyllum scalare et Amatitlania nigrofasciata. Il s’agit là non pas de travaux concernant la recherche scientifique mais uniquement de procédés destinés à générer des profits. Déjà, le commerce taïwanais propose ces poissons transgéniques et espère commercialiser internationalement ces « monstres » dès 2012, prévoyant une valeur commerciale de 60 millions de dollars.
Sur un site internet (http://www.ornamentalfish.com.tw/index.asp?au_id=24), le Dr Jyh-Yih Chen, du centre de recherches marines de Taïwan, avoue d’ailleurs que ces « travaux » ont une influence cruciale sur le développement de la recherche concernant les animaux familiers biotechnologiques ayant une valeur économique élevée.

L’Ornamental Aquatic Trade Association a exprimé son désaccord, estimant que les poissons ne sont pas des gadgets. Nous sommes en accord total avec cet avis. Tout nous laisse donc penser que des tentatives de commercialisation, sur le marché français, de poissons génétiquement modifiés, pourraient être réalisées dans un proche avenir.

Pour la première fois en France, un être vivant dont le génome a été modifié et ce, sans aucune utilité pour la recherche et la science, pourrait être mis à la disposition du grand public. Nous ne pouvons accepter que des transferts de gènes soient effectués uniquement pour des motifs financiers. Il s’agit là d’une nouvelle atteinte à la nature. Elle nous est intolérable.

Une société privée, mandaté par Taikong Corporation a estimé que «
…les risques de dissémination sont très faibles ». C’est donc avouer, à mots cachés, que les risques existent. Qui peut garantir que ces espèces transgéniques ne pourront pas s’acclimater dans les eaux chaudes de certaines régions françaises comme nous avons pu le constater pour la tortue de Floride ? Quelles en seront alors les conséquences ?

La France et l’Union Européenne doivent purement et simplement interdire l’importation de toute espèce d’animal d’ornement transgénique sur leur territoire. C’est un principe de précaution élémentaire mais aussi un signe de respect envers la nature.

De ce fait, nous vous demandons de faire en sorte que, conformément aux dispositions du code de l'environnement relatives aux organismes génétiquement modifiés (articles L. 533-1 à L. 533-7) et de la directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement, aucune autorisation ne soit délivrée pour l’importation, en France comme dans les pays de l’Union européenne, des espèces d’ornement génétiquement modifiées.


Par ailleurs, nous venons d'apprendre que le commerce chinois propose désormais des poissons sur lesquels sont tatoués des maximes locales et autres motifs sensés apporter joie et bonheur.
Il s’agit notamment de "red parrots », cichlidés hybrides dont la colonne vertébrale raccourcie leur confère une forme globuleuse responsable d’une importante réduction de mobilité. Celle-ci est aggravée par l’atrophie de la vessie natatoire qui les contraint à rester posés sur le fond. Certaines formes n’ont même plus de nageoire caudale !!! Leur mâchoire est si déformée que la fermeture de la bouche devient impossible. La conséquence en est un lourd handicap nutritionnel et respiratoire (blocage des mouvements operculaires qui assurent l’oxygénation au niveau des ouies).
Ces hybrides monstrueux, tatoués au laser et surnommés « poissons de bonheur » seraient déjà commercialisés aux États-Unis. Tout laisse croire qu'une tentative de commercialisation en Europe pourrait avoir lieu.Là encore, nous vous demandons d'intervenir afin d'interdire purement et simplement la, commercialisation de ces monstres qui ont été créés uniquement dans un but lucratif.


Vous en remerciant et restant à votre entière disposition, nous vous prions d’agréer …

Monsieur le ministre de l’Ecologie et du Développement Durable

Monsieur le ministre de l’Agriculture et de la Pêche

Mesdames et Messieurs les Députés

Mesdames et Messieurs les Sénateurs

Mesdames et Messieurs les Députés européens

 

Depuis plusieurs millénaires, l’homme a sélectionné des poissons, tout d’abord dans un but alimentaire puis, de nos jours, plutôt dans un but esthétique. La Fédération Française d’Aquariophilie et ses adhérents, notamment par l’intermédiaire de notre Comité d’Ethique, combattent aujourd’hui l’hybridation aboutissant à la création de « monstruosités » n’ayant plus rien de commun avec les magnifiques souches sauvages que nous connaissons.

 

Aujourd’hui, une nouvelle menace, que nous estimons extrêmement dangereuse, nous arrive de l’étranger.

Des chercheurs taïwanais ont annoncé avoir récemment réussi la reproduction de poissons transgéniques fluorescents jusqu’à la cinquième génération.

Il y a quelques années, des essais étaient réussis, sur une petite échelle, avec Brachydanio rerio. Aujourd’hui, il d’agit d’espèces de la famille des Cichlidae ; Pterophyllum scalare et Amatitlania nigrofasciata.

Il s’agit là non pas de travaux concernant la recherche scientifique mais uniquement de procédés destinés à générer des profits. Déjà, le commerce taïwanais propose ces poissons transgéniques et espère commercialiser internationalement ces « monstres » dès 2012, prévoyant une valeur commerciale de 60 millions de dollars.

Sur un site internet (http://www.ornamentalfish.com.tw/index.asp?au_id=24), le Dr Jyh-Yih Chen, du centre de recherches marines de Taïwan, avoue d’ailleurs que ces « travaux » ont une influence cruciale sur le développement de la recherche concernant les animaux familiers biotechnologiques ayant une valeur économique élevée.

 

L’Ornamental Aquatic Trade Association a exprimé son désaccord, estimant que les poissons ne sont pas des gadgets. Nous sommes en accord total avec cet avis.

 

Tout nous laisse donc penser que des tentatives de commercialisation, sur le marché français, de poissons génétiquement modifiés, pourraient être réalisées dans un proche avenir.

Pour la première fois en France, un être vivant dont le génome a été modifié et ce, sans aucune utilité pour la recherche et la science, pourrait être mis à la disposition du grand public.

Nous ne pouvons accepter que des transferts de gènes soient effectués uniquement pour des motifs financiers. Il s’agit là d’une nouvelle atteinte à la nature. Elle nous est intolérable.

 

Une société privée, mandaté par Taikong Corporation a estimé que « …les risques de dissémination sont très faibles ». C’est donc avouer, à mots cachés, que les risques existent. Qui peut garantir que ces espèces transgéniques ne pourront pas s’acclimater dans les eaux chaudes de certaines régions françaises comme nous avons pu le constater pour la tortue de Floride ? Quelles en seront alors les conséquences ?

 

La France et l’Union Européenne doivent purement et simplement interdire l’importation de toute espèce d’animal d’ornement transgénique sur leur territoire. C’est un principe de précaution élémentaire mais aussi un signe de respect envers la nature.

 

De ce fait, nous vous demandons de faire en sorte que, conformément aux dispositions du code de l'environnement relatives aux organismes génétiquement modifiés (articles L. 533-1 à L. 533-7) et de la directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement, aucune autorisation ne soit délivrée pour l’importation, en France comme dans les pays de l’Union européenne, des espèces d’ornement génétiquement modifiées.

 

 

Vous en remerciant et restant à votre entière disposition, nous vous prions d’agréer …