Egalement appelées "Grenelle des animaux", les rencontres "animal et société" sont organisées par le ministère de l'agriculture. Leur objectif est l'élaboration de propositions d'actions autour du bien être animal . Elles s'organisent autour de trois axes :

* Le statut juridique de l'animal ;

* Les animaux de compagnie ;

* Les animaux utilisés dans les élevages et les jeux humains.

 

Si l'idée est excellente, elle est malheureusement détournée par différentes associations regroupant des extrémistes de la protection animale, dirigées par des vedettes (ou ex vedettes) des petit et grand écrans qui usent et abusent de leur notoriété et de leur carnet d'adresses.

C'est ainsi que certains souhaitent l'interdiction de la vente d'animaux par petites annonces et par des non professionnels. D'autres aimeraient voir la disparition de la présentation d'animaux en captivité, la fermeture définitive des zoos et aquariums  ... L'écoute des ministères, voire de l'Elysée, leur est acquise.

C'est oublier que plus de quatre à cinq millions de foyers français pratiquent l'élevage de loisir (mammifères, oiseaux, reptiles et, bien entendu, poissons et autres représentants de la faune aquatique) et que les associations regroupant ces éleveurs amateurs représentent la seconde force associative après les sportifs.

 Ceci dit, il est évident que la vie animale mérite le respect et ce ne sont pas les éleveurs aquariophiles qui affirmeront le contraire.

Les éleveurs amateurs ont effectivement des devoirs envers les animaux qu'ils détiennent, notamment l'obligation de "bien-traitance" (soins, nourriture, installation). Ce faisant, ils participent également souvent à une œuvre de sauvegarde des espèces (on estime que 20% d'entre elles sont menacées d'extinction). Les ayatollahs de la protection animale les accusent pourtant de jouer un rôle primordial dans la disparition de certaines espèces.

Si les éleveurs amateurs ont des devoirs, et ils les assument dans la quasi totalité des cas, ils ont également des droits, notamment celui d'être reconnu dans leur lutte pour la sauvegarde des espèces et races devenues rares car peu rentables pour l'économie de notre époque mais aussi pour l'aspect pédagogique de leurs actions voire leur participation à la diminution des prélèvements dans la nature.

La déforestation amazonienne fait périr des millions d'animaux (mammifères, insectes, reptiles, poissons, oiseaux) et cause la disparition de nombreuses espèces dont certaines n'ont jamais été décrites. Ce n'est pas le fait des éleveurs amateurs mais bien celui de la recherche d'un certain profit. Idem pour certaines régions du sud-est asiatique et pour beaucoup d'autres zones, terrestres ou maritimes. Mais il est probablement plus facile de s'attaquer à des éleveurs plus ou moins isolés qu'à des multinationales défendues par des bataillons d'avocats.

 Il y a deux ans, l'aquariophilie était menacée par l'obligation de possession d'un certificat de capacité pour vendre en bourse. Non sans mal et malgré l'incompréhension et les attaques de certains, la FFA avait obtenu le retrait de cette menace. Aujourd'hui, ce sont les bourses elles mêmes, voire le hobby aquariophile dans son ensemble, qui sont menacés si les extrémistes mentionnés ci-dessus sont entendus.

Il est évident que nous ne pouvions que réagir. Dès le départ nous avons estimé que, si notre représentativité était efficace au niveau purement aquariophile, ce serait différent dans le cadre du "Grenelle des animaux" où il ne s'agit plus uniquement de faune piscicole mais de faune en général. Il nous fallait donc rejoindre une structure "généraliste" puissante dont les buts étaient proches des nôtres.

Le Conseil d'administration a donc décidé d'affilier la FFA à la Fédération d'éleveurs animaliers ProNaturA, estimant que ses buts concordaient parfaitement avec ceux de notre Fédération, prônant notamment une protection animale humaniste et non véganienne.

ProNaturA, forte de 200 000 membres, fédère, entre autres, la Société Centrale Canine, Aviornis, le Livre Officiel des Origines Félines, la Société Centrale d'Aviculture de France, la Société Nationale de Colombiculture, la Fédération Française de Cuniculture, la Fédération Française des Associations d'Eleveurs de Gallinacés et de Palmipèdes , la Coalition des Amateurs d'Oiseaux etc etc.

Aujourd'hui, ProNaturA participe aux réunions de suivi de ces rencontres "animal et société" où elle représente, entre autres, les intérêts des aquariophiles en relation très étroite avec la FFA. Mieux, elle a obtenu du ministère l'assurance que notre Fédération sera invitée le jour où l'aquariophilie sera à l'ordre du jour.

 Rien n'est encore gagné tant la hargne des extrémistes animaliers est forte, tant leur audience est importante mais les premières réunions nous permettent de rester optimistes.

 Affiliée à la FFA, votre Association peut s'enorgueillir de participer, par notre intermédiaire et celui de ProNaturA, au suivi des rencontres "animal et société" et de peser sur le résultat des discussions..

 Soyez en remerciés.

Jean-Jacques Lorrin