P hepatus dangerDisney met Paracanthurus hepatus en danger
En juin 2016, Disney Corporation sortira, aux États-Unis (mais l’Europe suivra très vite), un long métrage d’animation, suite du « Monde de Némo » : "Finding Dory".
Disney veut « surfer » sur le succès du Monde de Némo (2003) dans lequel ce personnage apparaît déjà.
Dory « héroïne » de ce nouveau film est un chirurgien bleu (Paracanthurus hepatus).
Selon la SAIA (Sustainable Aquarium Industry Association - Association pour le commerce durable de l’aquariophilie), si la demande concernant le chirurgien bleu augmente comme celle du poisson-clown en 2003, les populations sauvages seront menacées.

Lors de la sortie du « Monde de Némo », la demande concernant les « clowns » a en effet, au niveau mondial, augmenté de 25%. On sait ce que sont devenus les poissons achetés « pour faire plaisir aux gamins » : outre la mortalité due aux conditions de maintenance dramatiquement inadéquates, nombre d’entre eux ont terminé dans les toilettes (ceci souvent au grand soulagement des parents !) puisque, selon le film, tous les drains mènent à la mer ! .

Les associations aquariophiles ont, à l'occasion de la sortie de ce nouveau film, un rôle important à jouer dans la protection de Paracanthurus hepatus. Cette espèce ne peut être maintenue que par des aquariophiles expérimentés, dans des conditions optimales. En Indonésie, par exemple, le chirurgien bleu devient relativement rare. Il ne pourra supporter une demande accrue comme celle du poisson-clown, d’autant plus qu’il ne fait pas l’objet d’élevage en captivité comme ce dernier.

Le but de la Fédération et des associations aquariophiles n’est pas de lutter contre la sortie de ce film (nos moyens sont bien entendu totalement insuffisants) mais d’alerter le grand public sur les dangers encourus par ce chirurgien en cas d’augmentation de la demande et sur l’impossibilité totale de son acclimatation en dehors d'une installation contrôlée par des aquariophiles marins confirmés.

Mais les amateurs ne sont pas les seuls à être concernés. Les professionnels le sont également. La SAIA va lancer une campagne d’information à leur intention.
Sera-t-elle suivie ?
Nous l’espérons car nombreux sont les commerçants honnêtes et responsables qui s’assureront, avant la vente, que l’acheteur offrira des conditions de maintenance correctes au poisson.
Mais nous connaissons également de nombreux commerçants qui n’auront aucun scrupule, ceux qui, par exemple, vendent le poisson rouge en même temps que sa boule de 3 litres ou encore, qui ne délivrent pas de numéro d’identification pour les espèces inscrites sur les annexes 2 de la CITES et B du règlement (CE) N° 338/97.

Pour sa part, la FFA lancera une campagne d’information dont les détails seront précisés par le Conseil d'administration lors de ses réunions de Laxou/Maxéville, les 23, 24 et 25 octobre.