Corail blanchissementLa Grande barrière australienne blanchit de nouveau
Une nouvelle étude démontre que 91% des récifs de la Grande barrière de corail présentent des signes très inquiétants de blanchissement.

C’est le résultat publié, ce 10 mai, par l’autorité compétente pour la gestion de cet écosystème complexe après avoir constaté que 654 récifs sur les 719 inspectés fin mars 2022 souffraient de ce nouvel épisode de blanchissement.
Fin décembre, en plein été austral, les eaux ont commencé à se réchauffer malgré le phénomène climatique « El Niña » (1), sensé les « refroidir » mais qui n’a pas suffi cette année. Ceci prouve bien l’intensification du réchauffement climatique.

Lorsque les coraux sont soumis à une température trop élevée, ils expulsent leurs algues symbiotiques. Celles-ci les colorent mais, surtout, participent à leur nutrition. Si la vague de chaleur ne dure pas, les coraux récupèrent. Dans le cas contraire, ils meurent, ne laissant qu’un squelette calcaire blanc d’où le terme « blanchissement ».
Mais cette récupération demande un peu de temps et les épisodes de blanchissement répétés inhibent toute possibilité de récupération. C’est ce qui se passe actuellement puisque la Grande barrière subit son quatrième épisode de blanchissement depuis 2016.

En 2015, devant la menace du déclassement du site par l’ONU, le gouvernement australien avait lancé le « plan Reef 2050 » doté de millions de dollars.
Aujourd’hui, l’UNESCO envisage de placer la Grande barrière sur la liste des « sites en danger »

Dans le monde entier des organisations travaillent sur la conservation des coraux, notamment sur leurs possibilités d’adaptation au réchauffement des eaux.

La Fédération Française d'Aquaripophilie a doté récemment "KKBI", une fondation indonésienne  qui travaille sur la réimplantation des coraux dans l’archipel de Rajah-Ampat, et s'investit actuellement dans la création du « Conservatoire mondial du corail ».


(1) - En temps normal, le courant froid de Humboldt et les alizés soufflant sur les côtes chiliennes, péruviennes et équatoriennes chassent les eaux chaudes superficielles et provoquent un vide comblé par une remontée des eaux profondes, froides. C’est le courant « El Ñina ».
Tous les ans, peu après Noël et ce jusqu’au mois d’avril, un faible courant côtier inverse se met en mouvement et s’écoule vers le Sud. Ce courant appel « El Niño” est plus important et descend davantage vers le Sud, baignant la région de la Grande barrière australienne. Les eaux froides sont remplacées par des eaux plus chaudes.

Plus de précisions sur "El Niña & El Niño"

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