H Zebra

Il est noir, blanc, élégant et attire les regards dans tous les aquariums du monde. Poisson fascinant, Hypancistrus zebra, originaire du Rio Xingu en Amazonie brésilienne, est désormais inscrit à l’annexe B de la CITES.


Sur le papier, tout est simple : pour chaque cession, il faut remplir le formulaire Cerfa 16198*02, mentionner le numéro CITES et ainsi prouver que l’espèce est bien suivie.

Dans la pratique… c’est un véritable casse-tête.

 


En milieu protégé, Hypancistrus zebra se reproduit avec une étonnante facilité. Quelques géniteurs bien installés dans leur cachette et les paramètres de l’eau respectés suffisent à produire des centaines d’alevins en quelques mois.
Ces petits sont impossibles à identifier individuellement : comment tracer chaque poisson quand ils se ressemblent comme des clones ?

Pour compliquer encore les choses, le formulaire Cerfa exige de remonter aux numéros CITES des géniteurs originels, souvent perdus dans l’histoire des importations ou issus de fermes asiatiques. Une tâche quasiment irréalisable pour tout éleveur digne de ce nom.

La logique de la réglementation est claire : protéger les populations sauvages. Mais ici, la réalité captive rend la menace sur l’espèce naturelle quasi nulle. Les éleveurs qui reproduisent H. zebra contribuent en fait à sa conservation, tout en se heurtant à une obligation administrative qui frise l’absurde.

Cette incohérence nous a amené à questionner le Bureau faune sauvage captive du Ministère de l’Écologie qui a été saisi du problème et dont nous attendons la réponse.

Espérons qu’une solution voit le jour, permettant enfin à la science, à la passion et à la conservation de coexister sans se heurter à des formulaires inutiles et impossibles à remplir.

Copyright (c) 2024 - Site réalisé par Web54
https://www.web54.fr